Desperate Sun Li
There's been such a FUSS about "Desperate Housewives"... Genre la
presse française s'en est fait l'écho : "la" série culte
outre-Atlantique, blablabla. Ils se rendent pas compte qu'ils répètent
la même chose tous les six mois , avec (ordre d'apparition sur le
marché non respecté) : "The Sopranos", "Six Feet Under", "Sex and the
City". Soit. Moi, en attendant, en bonne consommatrice de séries télé
aux décors manucurés, j'étais prête à les accueillir de bon coeur. Pour
les Sopranos, ça l'a fait. Six Feet Under passait trop tard le soir (la
marmotte qui est en moi parle), je regarde SATC régulièrement (3
épisodes sur M6 chaque vendredi soir) tout en le démolissant
allègrement auprès de mes connaissances : "franchement, je vois pas
l'intérêt de traverser l'Atlantique si c'est pour retrouver les mêmes
mentalités que celles de mes voisines qui ont dépassé le cruel âge de
disponibilité sur le marché du mariage -22 ans et demi-".
Ne nous
dispersons pas. J'en reviens au sujet de mes récriminations aujourd'hui
: "Despeuratouzwif", comme dit BL. Fallait que je le voyes (n'est-ce
pas San Antonio), afin de pouvoir faire mon hypocrite sur ça aussi.
Problème : je capte pas HBO (chaîne US qui s'est fait un max de
fric avec ces nouvelles séries "intelligentes"), ni Canal qui diffuse
pas la série en clair. Imaginez donc ma joie quand j'ai appris que
notre douzim nationale allait commencer à la diffuser.
Faut croire
que j'ai une hypertrophie congénitale du centre de la naiveté (ou de la
mémoire courte). En effet, lors de mon rendez-vous hebdomadaire avec la
série, l'autre jeudi, assise devant ma tivi, j'ai commencé à me
demander si j'avais des troubles de l'attention; ou bien il manquait
des scènes, ou bien subitement, le fait de commenter les évènements par
sms et bips avec un copain ne me permettait pas de garder le fil (chose
qui m'était parfaitement possible avant). Genre, à un moment, j'entends
une des protagonistes déclarer : "La petite fille mystérieuse
était de retour". Sueurs froides de ma part : on a jamais parlé de
petite fille ni dans cet épisode, ni dans les précédents.
Je
décidais de garder mon sang-froid et de continuer à regarder,
avec ce qui me restait de cerveau (je me considérais comme vouée à une
démence précoce désormais). Curieusement, l'espoir me revint lorsque je
compris que cette petit fille avait été témoin d'un bisou entre
Gabrielle, la guapissima Latina de la série, et son jardinier ("Il
venait d'avoir dix-huit ans, etc..." by Dalida). Apparemment, il y a eu
exérèse de cette scène, et une exérèse carcinologique, en
enlevant certainement les cinq scènes précédentes et celles qui
suivaient, afin qu'elles soit pas contaminées par toute cette luxure :)
ils font pas dans la dentelle !
Tout ça ne m'aurait pas fait réagir plus que ça si :
1.
ils n'avaient pas récidivé en enlevant une scène où une femme se
plaint, lors d'un dîner entre amis, que son mari la "néglige". Vu que
c'était Bree-la-coincée, j'imagine d'ici les termes extrêmement
pondérés qu'elle a sorti. Pensez à mon désarroi quand tous les
personnages commentaient par la suite le départ précipité de son mari
du foyer conjugal. Un peu la même sensation que lorsqu'on est la
dernière à capter une tberguiga toute chaude (qui a refroidi le temps
d'arriver jusqu'à vous) : j'en voulais aux acteurs de m'exclure du
cercle de leurs confidences.
2. ils ont laissé des scènes autrement
plus sulfureuses (en se référant à leur système de pensée), pour
lesquelles l'indication d'une pelliculectomie se posait largement. Ben
quoi, une femme dont la serviette de bain, seule barrière entre elle
et l'attentat à la pudeur, est emportée par la portière de la voiture
de son ex-mari, sur laquelle la porte de sa maison se referme, et
qui a recours aux moyens de notre père Adam pour éviter que son voisin,
venu se pencher sur la question, ait une vue panoramique sur son
anatomie, cette femme donc, est-elle exposable à la vue de nous autres,
timorés téléspectateurs, innocents témoins de la dépravation de la
Femme Occidentale ?
3. ils passent un seul petit épisode par semaine. Même pas trois quarts d'heure.
Je conclurais quand même sur un point positif : j'ai découvert ma vocation dans la vie :
avoir des jumeaux
parce
que les deux petits monstres doubles de Lynette sont TROP craquants (et
que j'aime souffrir). Ainsi, de la même manière que certaines femmes
qui n'ont eu que des garçons (ou des filles) continuent à
concevoir jusqu'à ce que le X ou le Y veuille bien dégager, j'en ferais
de même jusqu'à ce qu'un jour, à terme, j'ai droit à des signes
sympathiques de grossesse multipliés par deux, une hauteur utérine
défiant la gravité et deux fois plus de coups de pieds dans la vessie.
PS : un hénaurme bisou à Loula :p