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Pourquoi c'est magnifique de passer des examens
- je restes chez moi pendant un mois au moins, avec une sortie par semaine (ça s'appelle aussi assignation à résidence, en langage carcéral)
- la corollaire directe de ce séjour prolongé est que je ne m'habille pas pour être esthétiquement acceptable mais plutôt pour 1. compenser le froid que la position assise prolongée aggrave, 2. être à l'aise. J'adopte comme stratégie la superposition de vêtements (le T-shirt déchiré par mon chien -valeur affective et donc réconfortant en ces moments de détresse -, deux ou trois pulls épais qui gênent considérablement ma liberté de mouvement et une robe de chambre pour saucissonner le tout. Pour rester dans la métaphore culinaire, je sais maintenant ce que c'est qu'être un oignon... ou un artichaut, selon les points de vue.)
- je ne me coiffes pas non plus beaucoup (évitez de visualiser mentalement ce que ça donne, pas bon pour le moral...), ce qui me permet de jouer avec mes cheveux tout en révisant. Enfin, j'appelle ça jouer, mais mes tiges capillaires ont déjà saisi le TPI pour atteinte à leur dignité kératinisée.
- je développe une relation fusionnelle avec le frigo. C'est la première personne que je salue le matin, et je n'oublie jamais de lui souhaiter une bonne nuit (non sans avoir au préalable allégé sa charge en me préparant un bon casse-croûte à une heure du mat'). Les conséquences sur mon poids sont inénarrables, mais il faut savoir se donner à fond pour un ami.
- mon grand chien me fait la gueule parce que je ne le sors plus (je disais quoi déjà dans la phrase précédente ?). J'ai beau lui expliquer patiemment que j'ai pas trop le temps, et qu'en plus, avec la fonte musculaire, c'est super risqué pour moi de se retrouver à l'autre bout d'une laisse à laquelle il est attaché, avec ses 40 kilos de muscles surmotivés par la vision d'un chat, là-bas à l'horizon... Monsieur me plaque une patte humide et boueuse sur la bouche avant de déclarer d'un ton péremptoire : "Et tu pourrais pas prendre sur le temps que tu passes sur Messenger ? Je compte moins que tes amis ?" Non, mais...
FLASH INFO
Rappelez-vous ma confession blogosphèrique sur mon addiction au chat... Malgré vos milliers de messages de soutien, ça ne s'améliore guère. J'en suis actuellement à ponctuer même mes conversations parlées de smileys. Exemple concret : si je dis quelque chose qui me fait sourire à quelqu'un, en face à face, je ne souris pas pendant que je parle mais une fois que ma phrase est finie. Comme si je l'écrivais.
FIN DU FLASH INFO
- Mais, pour répondre aux protestations canines dont je suis l'objet, j'ai rien trouvé de mieux pour oublier le peu que j'ai appris dans la journée qu'une petite heure de connexion en soirée. Entre écouter de la bonne musique (or so I call it), blablater, lire une analyse caustique des derniers scoops people (je sais, c'est pathétique mais pour ceux -pas celles, les filles n'aiment pas les potins- que ça intéresse, c'est ici) et rire aux dépends d'innocentes créatures, le temps passe vite.
- Canis numéro 2 (de dimensions beaucoup plus modestes), adore passer des heures à ronfler la tête coincée sous mon bras pendant que je révise. Qui eût cru qu'un si petit corps puisse être si bruyant ? En tous cas, je prends soin de mon électorat en partageant avec lui mon goûter... Bien sûr, après ya des miettes partout et comme le ménage n'est plus fait aussi régulièrement qu'en temps normal, mon antre commence à mériter son nom.
- Je joue à fond la carte de la victimisation (au cas où quelqu'un avait encore besoin d'une preuve de mon immaturité). Le pitch : je suis une pauvre chose fragile confrontée à de méchantes créatures débarquées de la planète Cellulosa, décidées à m'exterminer en s'empilant sur mon bureau (mes cahiers). Ma seule arme contre elles ? Le constant encouragement d'une maman qui a plein d'autres choses intéressantes à faire que de me pousser à m'y mettre (en fait, c'est nous qui étions à l'origine du mythe de Sisyphe, moi faisant le rocher... ). Histoire de mettre toutes les chances de mon côté, je fais aussi part de mes souffrances à d'innocentes personnes qui n'avaient rien demandé (Loula, par exemple, à laquelle je présente mes plus plates excuses...) et je me complais dans l'auto-apitoiement. En fait, je m'y vautre...
- Je renoue avec mes racines de mammifère : c'est l'hiver, il fait froid, j'ai un amas de feuilles mortes dans un coin (des couvertures en fait, mais laissez-moi à mes illusions), mon estomac est bien rempli (thanks to the fridge) : je passe donc mes journées dans un état proche de la sédation, et à la moindre occasion, je me roule en boule et je pique du nez. Oui, j'hiberne.. Mais jamais autant que je le voudrais, vu que la boule de poils qui me sert de chauffe-pieds me réveille sous le prétexte que je fais de l'ombre à ses ronflements. Mauvais joueur.
- Et tout cela ne me laisse guère de temps pour "assimiler" mes cours... Sérieux, pour tous ceux qui ont des notions de physiologie digestive, l'assimilation fait partie de la digestion, et la digestion, on sait tous comment ça finit.
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