Sun Li va à Paris (et en revient avec un complexe..)
First and foremost : note (to Najlae) : de quelle épilation tu parles ? ra tout le monde sait que "les femmes naissent et demeures imberbes et fat-free jusqu'à la fin de leur vie" (Déclaration des Droits de l'Esthéticienne et du Coach d'Aerobic)
J'ai donc passé la semaine dernière à Paris.. Que vous-dire ? Il faisait chaud (très, même !), et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les rues étaient bondées. Ceci m'a permis de me livrer à une petite analyse anthropologique comparée, sur un thème qui me tient à coeur : les cheveux.
En effet, les miens sont l'illustration vivante de la notion biologique de mosaique
état d'un individu ayant au moins deux lignées cellulaires différentes dans son caryotype, ou son génotype, bien que provenant d'un seul zygote.
En clair, j'ai des cellules qui produisent des cheveux dakhline sou9 rasshoum (normaux, doux, rangés côte à côte avec discipline et ordre) et d'autres qui ont décidé de se lancer dans l'imitation la plus parfaite de cette éponge en paille de fer qui sert à récurer les plats sursaturés en graisse (a.k.a l7elfa..). Ces derniers ont décidé de parfaire l'humiliation en se constituant en îlot situé au premier rang de ma chevelure (si tant est qu'elle mérite ce nom), afin que l'humanité toute entière puisse admirer leur magnifique effort.
J'ai compris que mon cas était désespéré lorsque je me suis rendue compte que si je maintenais ces mèches à l'horizontale, une fois lâchées, elles gardaient la position (toute interrogation moqueuse sur la solidité de leurs abdos est très déplacée, merci de vous en abstenir). Ainsi, non contentes de défier mon agressivité à laquelle commençait à se mêler un désespoir teinté de dépression, elles se mettaient à dos aussi une loi élémentaire de la physique, à laquelle se soumettent presque tous les trucs posés sur Terre : la gravité..
Tout ceci n'aurait pas été si douloureux si je n'avais pas eu l'occasion de voyager.. et voir de mes propres yeux (débarassés de cette frange indigne par une bonne barrette qui l'exilait sur le haut de mon crâne), des individus dotés de la plus belle chevelure qui se puisse concevoir. Lisse. Ordonnée. Brillante. Chadda rassha (au sens propre comme au figuré). Et en plus sur un crâne masculin, humiliation suprême, car cela signifie qu'un tel résultat était le fruit de soins réduits au strict minimum (un shampooing les jours fériés). Quand je pense à tous les efforts que je déploie pour avoir un résultat approchant (qi-qong, thérapie comportementale capillaire, soins et onguents, rinçage au sirop de grenadine -ben oui, quand ils sont poisseux, ils déconnent pas, au moins-). Enfin.. le Superfly a eu beau essayer de me remonter lmounar (après avoir copieusement ricané sur le coup dial les cheveux qui restent perpendiculaires au crâne), avec ses arguments pour Bisounours genre : "et tu crois qu'ils se prennent pas la tête, eux, avec leurs cheveux parfaits ?".. Rien n'y fait. D'autant plus que la solution définitive qui marche en hiver (cf photo -où je souris, et pour cause !-) me semble un peu plus difficile à appliquer maintenant que même mes tiges capillaires me tiennent chaud (kifach la boule à zéro ? ... c'est pas une mauvaise idée, maintenant que j'y pense..)
PS : si ce post a traumatisé un certain special someone, jm'en excuse ;)